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inspection du travail

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Une nouvelle action en Isère

13/11/2013 20:42
En Isère, nous avons subi la première réunion AG, dans la région Rhône-Alpes, de la direction pour présenter le projet SAPIN et sa déclinaison locale. Pour l'occasion, Madame Bartoli-Bouly (directrice) était accompagnée de deux émissaires régionaux : le commissaire MOULIN (chef du Pôle 3e) et BERTHET (chef du pôle T), (voir photo 5).
 
Pour les accueillir, nous avions décoré la salle en placardant partout (bureau de la direction, sièges, murs, plafonds, fenêtres etc..) des affiches et autres tracts. Nous avons également fait une expo photo avec les clichés pris lors des différentes mobilisations. Deux banderoles - « bienvenue aux liquidateurs » et « ni duc, ni archiduc, ni trouduc » - explicitaient notre message ; une autre, à l'extérieur, devant les fenêtres (« le medef en a rêvé, sapin l'a fait ») complétait le dispositif.
 
Les agents syndiqués avaient revêtu leur tee-shirt « pour une inspection du travail au service des travailleurs ».
 
Les dirigeants ont été accueillis par de la musique (« le chant des partisans » version Motivé-e-s) et des tracts, en particulier celui sur l'emploi et celui du nord pas de calais.
 
La salle était pleine (la dd avait été fermée au public. sur décision de la direction).
 
D'emblée, nous avons pris la parole pour dire et redire notre opposition à cette réforme : absence de diagnostic, mascarade de concertation, mise en cause de l'indépendance de l'inspection, destruction d'emplois. Le chef du pôle T a tenté, façon BAILBE, de dire qu'il ne sentait pas d'écoute de la part des agents. Nous avons empêché le déroulement prévu de la matinée : pas de power point, des hiérarques obligés de répondre aux questions et qui ne pouvaient pas dérouler leur présentation. On a donc empêché systématiquement le déroulement des présentations en posant des questions précises sur les effectifs, les menaces, l'indépendance etc. De toute façon, leur « présentation » collait au communiqué Conseil des ministres. sans intérêt.
 
Cela dit, et c'est peut-être un signe, la direction n'a pas (trop) cherché à reprendre la main ; a défendu parfois mollement certains aspects de la réforme, faisant même part d'un début d'état d'âme (« la réforme n'est pas parfaite si c'est ça que vous voulez m'entendre dire ») ; n'avait rien à dire de précis sur la réforme. Le seul point qui compte à leurs yeux paraît être le calendrier.
 
Ils ont toujours refusé de parler d'effectifs, présentant les choses avec d'un côté « il y a la MAP », de l'autre « il y a la réforme SAPIN ».
 
 
La parole a été largement portée par les militants syndicaux opposés à la réforme. Les quelques prises de parole de non syndiqués ont été soit pour indiquer un ressenti de mépris du ministère pour les contrôleurs du travail, soit pour exprimer un besoin de reconnaissance, soit encore pour flinguer les syndicats. Ça a aussi été l'occasion de rappeler que les tensions que le ministère a générées commençaient à se faire sentir. nos hiérarques ont un peu rougi mais ont continué d'avancer.
 
 Pour autant, la directrice nous a appris plusieurs orientations pour le projet régional : pour l'Isère, 4 UC dont une Transports, une autre Agriculture (à quoi a donc bien servi la fusion de 2010 ?) ; une annonce de création d'une UC interdépartementale Rhône Isère pour la Chimie (là encore aucune précision).
 
Des annonces de groupes de travail pagaille :
 
-          un groupe de travail spécial « Assistante » (puisque le terme de secrétaire n'est plus utilisé par la direction)
 
-          un groupe de travail « renseignements » (la direction a confirmé la mise en place de l'observatoire des renseignements très prochainement)
 
-          un groupe de travail « CMAT » (pour la définition des fonctions d'animateur territorial)
 
-          un groupe de travail pour les agents de l'inspection (pour le tripatouillage des sections)
 
 Les agents ont été invités d'une part à s'engager dans les groupes de travail et d'autre part à faire remonter leurs remarques, observations ou commentaires via une boite institutionnelle créée pour l'occasion au niveau régional !
 
Sur ce dernier point, nous avons dit très clairement au chef du pôle T que nous ne laisserions pas d'autres décider à notre place du cadre dans lequel on allait bosser. Cette intervention a fait réagir le chef du pôle T qui a répondu qu'il était hors de question d'empêcher les groupes de travailler et qu'il ne pourrait alors rester sans réaction. Du coup. nous allons tout faire pour empêcher, d'une façon ou d'une autre, ces groupes de travail de travailler en rond.
 
Sud Travail Isère