Au pied levé, alors que son déplacement à Strasbourg n'était pas publiquement annoncé, une trentaine d'agents de l'UT 67 de la Direccte Alsace - soutenus par les organisations CGT, SNU, CFTC et CNT - ont décidé d'organiser un comité d'accueil au Ministre, Michel Sapin, en déplacement à Strasbourg pour promouvoir les contrats d'avenir.
Michel Sapin n'a pas jugé utile de nous parler, ni même de simplement nous saluer. Il s'est engouffré dans les locaux de la Communauté Urbaine de Strasbourg, craignant sans doute... quoi ? On n'en sait rien, en fait !!
Il a néanmoins envoyé deux de ses représentants à la rencontre d'une délégation. Cinq d'entre nous ont été entendus par M. TOULON, chef de cabinet et Mme GASCHET, conseillère technique ; ils étaient assités du RUT 67. Ils nous ont poliment écouté pour nous dire que l'instruction était ce qu'elle était et que le Ministre n'avait pas l'intention de revenir sur son projet qui n'est, selon eux, en aucun cas à interpréter comme un signe de défiance à l'encontre de notre façon d'exercer nos missions. Nous aurions toute la confiance du Ministre... Mais alors, pourquoi tout changer ??? Ils nous ont également fortement conseillé de participer aux groupes régionaux et départementaux de travail puisqu'il y aurait des "curseurs qu'on peut bouger". Quand on l'a interrogé sur ces "curseurs", le chef de cabinet n'a cependant pas été en mesure de nous donner le moindre exemple. S'il s'agit de donner le vernis du dialogue social à ce projet délétère, nous répondons clairement : non merci ! Aucune des propositions faites dans le cadre des groupes de travail alsaciens n'a été reprise dans le projet du Ministre qui aura pour effet moins de moyens humains et qui représente une attaque inédite contre notre indépendance d'action !
Dernière anecdote : le chef de cabinet s'est déclaré heureusement surpris de pouvoir échanger avec nous sur la base d'arguments construits. Nous le citons : "On m'avait dit, les inspecteurs en Alsace, ouh, la, la... je constate que vous êtes posés, que vous discutez avec des arguments". Nous pensons savoir à qui nous méritons notre réputation de sauvage sans cervelle ; un grand merci à notre Direccte !